Sous les ruines d’un échangeur routier

Il y a deux ans de cela, un échangeur routier s’est effondré. Là où il y a une intense activité de machines, on peut encore voir les restes d’un passage pour les automobiles à plusieurs voies entre deux passages sécurisé pour piétons.
Contre les parois on y voit une entrée dont la porte est toujours ouverte, alors qu’autrefois elle était toujours fermée. C’est ce genre d’endroit qui servait autrefois d’entrepôt aux employés de la ville.
Les activités qui ont lieu dans cet endroit se sont intensifiées et ont complètement changé de nature depuis la guerre, depuis l’arrivée des machines.
Des gens, capturés, y entrent de forcent, bousculer sous la menace de la mort. Beaucoup d’humains entrent, mais très rares sont ceux qui en ressortent vivants.
Les gens sont forcés de s’aligner en trois rangs et avancent sans avoir le choix, entassé par la foule de derrière qui doivent obéir pour sauver leur vie. À l’intérieur, ils sont accueillis froidement par trois machine, de séries différentes. Tous trois trop occupés à leurs tâches pour regarder ce qui se passe autour d’eux. Ils identifient les humains et leur tatouent un code à barres que seule une machine peut comprendre rapidement. Dans d’autres endroits où des humains sont captifs il est possible que le châtiment soit différemment, ici c’est comme ça; tous les humains sont alignés dans ces trois rangées. Ils sont classées, tuées ou marquées d’un code à barres.
Ça se fait très rapidement, un énorme tatouage fait dans un temps maximal de 5 secondes, souvent moins, mais la manœuvre est toujours brutale et douloureuse pour celui qui le subit. Malgré la douleur, vaut mieux avoir ce foutu touage de merde… Ceux qui ne le reçoivent pas sont trop faibles pour être utilisé. Ils sont tués et jetés dans des fosses communes à ciel ouvert. Une odeur de mort que l'on peut sentir juste qu’à trois kilomètres de là, provenant de cet endroit maudit, dont l’air est difficilement respirable.
La machine qui travaille dans la rangée du milieu semble avoirs des difficultés à exécuter ses tâches. Les gestes d’un endosquelette habillé qui semblent avoir vieilli prématurément sont tout aussi brutaux et précis que ceux des deux autres machines, mais ce dernier perd son temps à vouloir connaître les humains en leur posant des questions, « D’où viens-tu? » « Quel est ton nom? » « Ta famille, est-elle encore vivante? »
La réponse n’est pas très importante, seule la réaction de l’individu à de la valeur. Les questions ont pour but de créer une réaction qui sera par suite analysé et transformé en données. Peu importe ce qui se dit, le châtiment sera le même; un tatouage rapide et douleureux ou la mort selon la santé de l’individu.
Les autres machines ne posent pas ce genre de questions, le travail se fait plus vite. Ils font un test de santé sommaire et si la personne qui a le malheur d’avoir le rhume à ce moment-là elle finira pourrissant, empilée dans un tas de cadavres.
Cette activité peut durer indéfiniment, jour et nuit sans arrêt. Une machine n’a pas besoin de s’arrêter.